Pourquoi un Tour de France ?

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•           Comme pour philosopher, débutons avec une citation. "Garder son corps en bonne santé est un devoir. Sinon, nous ne serons pas capable de garder notre esprit fort et clair". Merci Bouddha ! 2500 ans plus tard, on ne comprend plus ! Aujourd'hui, le "bon vivant" c'est celui qui se goinfre, picole, fume, se drogue ... C'est donc celui qui fait souffrir son corps. Celui qui se suicide doucement mais sûrement. Le corps n'est rien d'autre que la représentation la plus parfaite de l'esprit. Comment comprendre ? Comment tolérer que l'esprit puisse adhérer à ces injures envers son plus fidèle objet ? La logique voudrait le bien, par une alimentation respectueuse pour nourrir le corps et par l'effort pour nourrir l'esprit et rester en vie. Rester en vie, cela signifie se lever en forme tous les matins, ne pas connaître la fatigue et les coups de mou dans la journée, ne pas être malade au premier coup de froid, ne pas être essoufflé après 3 marches d'escalier. L'effort offre simplement un bien-être. Non pas le bien-être ponctuel, virtuel et trompeur que la naïveté de certains peut apprécier dans l'instant mais un bien-être total et constant permettant l'harmonie parfaite entre corps et esprit.

 

•           Aussi, comment comprendre l'ineptie de certains lorsqu'il s'agit de fournir quelconque effort physique, incapables d'aller chercher le bien-être spirituel s'y trouvant derrière puisque totalement emprisonnés par leurs besoins matériels.  - Du vélo ? Mais il faut pédaler !  - Courir ? Après quoi ? Ouvrons les yeux ! A quelques kilomètres , chez nos voisins allemands ou luxembourgeois, joggeurs et cyclistes font du sport une habitude au même titre que les 3 repas quotidiens et non une contrainte à laquelle on s'astreint un mois avant d'aller exposer ses bourrelets au soleil. Courir ou pédaler avec le sourire, de bon cœur se ressent dans leur énergie au quotidien, non seulement pour eux mais aussi pour les autres qui se nourrissent et tirent profit de leur dynamisme. L'effort ne fatigue pas, ils nous ressource ! Et c'est parce que le voyage inclut cet effort qu'il est bénéfique sur tous les plans.

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•           Finalement, le moment que je préfère dans une journée à vélo, c'est lorsque ça s'arrête. Le corps éprouvé des efforts de la journée mais l'esprit apaisé. Le flux continu des pensées cesse pour laisser place au bonheur de l'instant. Si j'aime autant ce moment, c'est parce que je l'ai payé de quelques efforts tout au long de la journée. L'un ne va pas sans l'autre. C'est un tout, un cheminement qui procure, une fois l'heure du repos arrivée, d'intenses émotions ; Bien-être, Apaisement, Fierté, Sérénité et Détermination à relever le défi du lendemain. Un changement positif s'est opéré en profondeur.

 

•           Et puis bon,  il faut bien quelques mots sur la raison du pourquoi. 20 ans, un âge transitoire, peut-être la dernière période libre d'impératifs et d'engagements. Si je ne me donne pas les moyens de réaliser cette aventure aujourd'hui, quand le ferais-je ? Faire ce Tour de France signifie beaucoup pour moi. C'est l'aboutissement d'un rêve, c'est la possibilité de m'aérer comme pour subvenir à un besoin d'évasion, c'est le moyen de m'éprouver afin d'en apprendre d'avantage sur moi-même et l'environnement qui m'entoure, c'est une façon de faire un tas de belles rencontres et c'est enfin une manière de découvrir et explorer les 4 coins du plus beau pays du monde.

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Alors voilà ! L'été prochain, je m'en irai. L'esprit serein, les étoiles plein les yeux, le nez au vent, le cœur ouvert, les cuisses saillantes.

Je m'en irai pour vivre quelque chose d'exceptionnel.

Je m'en irai pour vivre l'une des plus grande aventure de ma vie.

Je 'men irai pour vivre ... tout simplement.

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                                                                                                                                                             Rémi