157 km / 6h40 / 2476m D+ / 7 cols dont 4 répertoriés (Col Saint-Jean, Col du Fanget, Col de Maure et Col du Labouret)
Après le soleil et la pluie, c'est au tour du vent de m'accompagner aujourd'hui avec de fortes rafales toute la matinée qui ne dureront pas heureusement. Le soleil et la chaleur font leur retour également pour mon plus grand plaisir. Les routes de mon début d'étape me sont familières car ce sont des routes que j'ai déjà empruntées auparavent dans mon aventure. Seul le Col d'Espréaux est une nouveauté. Une ascension très sympathique avec de jolis paysages au sommet, les montagnes environnantes formant comme des dunes sombres. La descente, en revanche ne fût pas très agréable car, toute gravillonée, impossible de mettre le moindre coup de frein sous peine de finir dans le ravin. Je retrouve ensuite le lac de Serre-Ponçon que j'avais cotoyé il y a déjà preque un mois ... Que le temps passe vite finalement, et qu'il me semble à la fois si loin et si proche ce début de Tour. Je me réjouis véritablement d'avoir repris la route et de retrouver ses sensations et toutes ces belles émotions. L'après-midi consiste à un enchaînement de cols plus ou moins difficiles avec les 4 ascensions répertoriées de la journée ainsi que Le Collet au dessus de La Bréole. En fin de journée, je passe pour la première fois de l'aventure le cap des 150 kilomètres. L'étape paraît interminable mais celle-ci s'est même très bien terminée. François Manent, président du club cyclotouristes de Digne est gentiment venu à ma rencontre pour effectuer les derniers kilomètres en ma compagnie. Je suis ainsi arrivé chez Gérard, un autre membre du club pour la nuit. Nous avons partagé un très bon moment autour d'un superbe repas avec Gérard, sa femme et son fils, François Manent et sa femme ainsi que Raphaël, chez qui je devais initialement loger avant mon accident. Merci à tous pour votre formidable accueil !
Au niveau des difficultés, les cols de la journée ont été tous très différents. Les principales difficultés sont venus du Col d'Espréaux (11,2 km à 3,9%) avec un début d'ascension très facile et quelques pentes plus corsées sur la fin. Le Col Saint-Jean dont l'ascension démarre dès le passage du barrage de Serre-Ponçon ce qui correspond à une portion plutôt longue. Enfin, le Col du Fanget fût le plus terrible. En faisant croire à une simple petite escarmouche avec des premiers kilomètres depuis Seyne-les-Alpes très faciles, ce fût finalement un véritable combat avec 3 derniers kilomètres particulièrement effroyable ... la pente s'élevant jusqu'à 12% sur plus d'1,5 kilomètre.