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Etape 43 : Quillan / Garanou

136 km / 7h32 / 4703m D+ / 7 cols dont 2 répertoriés (Col du Garabeil et Port de Pailhères)

50ème jour d'aventure ! Et pour fêter ce palier, quelle étape dantesque !! A tout point de vue, cette journée restera pour longtemps dans ma mémoire. J'ai tout connu aujourd'hui ... De 9h à 19h sur le vélo pauses comprises, des cols monstrueux, des paysages fantastiques, de la chaleur et de la pluie, de belles rencontres, près de 5000m de dénivellé positif, des crampes, de la fatigue et une grande fierté d'avoir surmonté tout ça. Départ de Quillan ce matin en remontant les très belles gorges de Saint-Georges où coule l'Aude. Je remonte une bonne partie de la descente du Col de Jau effectuée la veille, il fait déjà extrêmement chaud et les pentes sont rudes. J'arrive péniblement en haut du Col du Garabeil après 30km de montée progressive. A peine quelques kilomètres de descente plus loin ... et le petit col des Moulis vient redonner un petit coup dans les jambes. Ce ne sont que les amuses-bouches de la journée. Ariégois et Audois m'avaient prévenus, le col le plus dur des Pyrénées, ce n'est pas le Tourmalet, c'est le Port de Pailhères ! Le rendez-vous est pris ... dans quelques kilomètres ! Une descente plus loin ... m'y voilà déjà ! Les premiers kilomètres sont supportables, puis vient l'heure de gloire de la journée. Je traverse le petit village de Rouze au moment où la fanfare joue la Marseillaise ! J'ai eu droit à quelques applaudissements et encouragements de la part des villageois ! Pause boissons à la station de Mijanès quelques kilomètres plus loin avant de débuter la véritable ascension de ce grand pyrénéen : Le Port de Pailhères (2001m). Sans aucun doute, l'un des plus beaux de France ! L'un des plus durs aussi, mais la difficulté le sublime encore davantage. Du plus ou moins 10% de manière continue sur 10 km, une vraie route étroite de montagne, des lacets fantastiques et la nature sauvage régnant sur les environs faisant cohabiter cyclistes, vaches, moutons et chevaux. Les dernières centaines de mètres surplombent toute l'ascension ! Terriblement merveilleux ! La beauté du lieu en ferait presque oublier la douleur de l'effort ! En haut m'attend une belle rencontre avec 3 jeunes Aixois en vacances près de Perpignan avec qui j'ai pris plaisir à discuter de mon aventure. J'ai également pu échanger plus briévement avec des motards et autres intrigués. Me voilà heureux et fier ... et pourtant ... la journée est encore longue ! Belle descente en direction d'Ax-les-Thermes avant de bifurquer sur la droite ... en point de mire : Le Col du Pradel, le col de montagne par excellence ! 0 circulation, une route plus que moyenne avec de l'herbe au milieu par endroits et encore de belles et cruelles pentes (jusqu'à 11%). La chaleur est accablante, heureusement pour moi, le col n'est long "que" de 7 km. Je passe le sommet en me frayant un chemin à travers un intimidant troupeau de vaches. Je ne sais pas qui était le plus sur ses gardes. Longue descente sur un très mauvais revêtement, demandant beaucoup de concentration et d'agilité, jusqu'à Niort-de-Sault, et puis ... on retourne au charbon ! Le temps se fait orageux, mais toujours très lourd et les jambes le sont tout autant. Nouvelle ascension avec le Col des Sept Frères et la station de Camurac. Je ne vois pas le bout de cette journée. Par chance, le Col de Marmare et le Col du Chioula sont beaucoup plus roulants, ce qui me permet d'en venir à bout sous les premières averses. Descente très rapide et agréable sur Ax-les-Thermes. La pluie cesse mais l'orage gronde, il est temps d'en finir ! Au bout de la descente, au bout de la journée (à presque 19h) et au bout de mes forces, j'arrive à Garanou chez Guy. Merci beaucoup pour ces sympathiques discussions autour de la nutrition sportive et pour vos potions magiques. A voir si elles auront fait effet demain ! Merci pour votre accueil !

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