133 km / 6h45 / 3817m D+ / 4 cols dont 3 répertoriés (Col du Soulor, Col d'Aubisque et Col du Pourtalet)
Quelle journée fantastique encore aujourd'hui ! Le soleil m'accompagne encore aujourd'hui pour une étape qui s'avère grandiose une nouvelle fois. Je prend le départ ce matin d'Arras-en-Lavedan, en même temps que Michel qui lui prend la route pour Agen pour retrouver son frère. Une belle et longue étape aussi de son côté. Déjà de la pente pour ma part dès les premiers mètres pour entrer immédiatement dans le vif du sujet. Au menu en entrée : Le Col des Bordères (3 km à 8,5%). Court mais intense comme entrée en matière sans oublier les premiers kilomètres, déjà en montée, pour se rendre à Estaing, le point de départ de cette ascension. Une fois franchi, je bascule sur Arrens-Marsous où la suite du menu m'attend : l'enchaînement Soulor/Aubisque. Le Col du Soulor (7,5 km à 8%) est aussi un gros morceau. Une ascension difficile mais relativement régulière. Comme hier sur le Tourmalet, je me réjouis de me voir marcher aussi bien encore aujourd'hui ! Je retrouve de superbes sensations, cette sensation de puissance que j'avais perdu et c'est très agréable de ressentir cela à nouveau, en espérant que ça dure ! Au sommet du Col du Soulor, je rencontre plusieurs cyclistes extrêmement sympathiques avec qui je prend un moment pour discuter. C'était très agréable de passer ce moment en leur compagnie et de pouvoir échanger au sujet de mon aventure. Mention spécial à Alain, un grand monsieur et un grand cycliste, parti il y a quelques mois faire le Tour de la France également, pendant 40 jours. J'ai réalisé l'ascension du Col d'Aubisque depuis le Col du Soulor avec lui en discutant d'un tas de choses intéressantes. Merci du fond du coeur pour cette belle rencontre ! Bravo pour votre super forme et merci pour tout ce que vous m'avez apporté pendant ces quelques kilomètres ! Le cadre est à nouveau sensationel !! Quelle bonheur immense et indescriptible de rouler en compagnie de si belles personnes, avec de si bonnes sensations, sous un si beau soleil et dans environnement aussi fantastique !! Je suis émerveillé de ce que je vis aujourd'hui, tout comme hier ! Ce sont des moments d'une rare perfection qui resteront à jamais dans mon esprit ! Pour revenir sur terre, après avoir admiré de longues minutes le paysage qui s'offrait à moi au sommet de l'Aubisque, je redescend vers Laruns par une belle descente. Au bout de celle-ci, voilà le dessert qui arrive : Le Col du Pourtalet (29 km à 4,4%) et son profil tout à fait différent. Une longue, très longue ascension menant à la frontière espagole. Les tout premiers kilomètres sont très jolis à travers les gorges du Hourat, puis cela devient un peu plus fade dans la forêt. Quelques petites pentes apparaissent à ce moment (autour de 6/7%). Une fois arrivé au barrage du Gave de Brousset formant un petit lac, l'ascension devient vraiment formidable ! Les pourcentages vont se stabiliser autour de 4%, ce qui en fait une pente très plaisante. La fin est magique, je pénètre dans un grand cirque où coule la rivière au centre. Des centaines de personnes se baignent, jouent et passent du bon temps autour de celle-ci rendant le lieu vivant et animé ! Au sommet, les immenses troupeaux de vaches et de moutons parcourent les paturages, beaucoup de touristes s'y retrouvent également. C'est particulièrement stimulant de voir autant de monde partout autour de soi. Inconsciemment, en voulant faire bonne figure et bien paraître au regard des autres, les jambes avancent toutes seules ! Les paysages sont encore et encore sublimes ! Je ne m'en lasse pas ! Il y avait vraiment une belle atmosphère, différente du Tourmalet et de l'Aubisque car moins tournée vers le cyclisme mais beaucoup de monde, une bonne humeur omniprésente et un cadre magnifique, je me répète ... Il ne me reste plus qu'à descendre côté espagnol jusqu'à Jaca. Même à ce moment-là, j'arrive à trouver de magnifique coins, au passage à côté du Lac Rio Gallego par exemple. Je prends une grosse averse un peu plus bas ... Eh oui tout ne pouvait pas être parfait non plus ! Heureusement pour moi, j'arrivais à proximité de Biescas où je m'abrite donc une dizaine de minutes le temps de laisser passer la pluie. Je finis mon étape sous le ciel menaçant avec tout de même un peu de peine à finir. Je dors en hôtel ce soir à Jaca, petite ville que j'ai trouvé ... un peu glauque ! Cela fera tout de même l'affaire pour récupérer après ces deux journées incroyables !