138 km / 6h43 / 2799m D+ / 4 cols dont 3 répertoriés (Port de Larrau, Col d'Erroymendi et Col de Burdincurutcheta)
Dernier départ depuis l'Espagne et nouveau retour en France aujourd'hui ! Après les frayeurs d'hier, je suis rassuré de partir ce matin sans la moindre bourrasque. De plus, le ciel est magnifiquement bleu, de quoi partir le sourire aux lèvres ! Je me lance donc en direction du Port de Larrau. La route est longue pour s'y rendre depuis Sangüesa, près de 80 kilomètres sont nécessaires. Les 60 premiers sont plutôt plats avec certaines portions vallonées, histoire de ne pas s'endormir ! Une fois à Ochagavia, la route ne cesse de s'élever. D'abord très calmement sur 9 km à 2,5% de moyenne puis de manière un peu plus soutenu sans toutefois être trop effrayant avec 10 derniers kilomètres à 6,5% de moyenne. Le décor est somptueux. On peut d'abord apercevoir, depuis tout en bas, le sommet du col avec les campings-cars stationnés le long de la route, ce qui paraît toujours si lointain. Puis, la route se dresse le long de la montagne, donnant un point de vue sur la plaine espagnol au loin. Enfin, à quelques centaines de mètres de l'arrivée, les nuages français semblent se heurter contre la montagne, incapable de franchir la frontière et formant ainsi un épais voile nuageux. La conséquance est saisissante, en 100m à peine, je passe d'un ciel intégralement bleu à un ciel couvert, sombre et brumeux ! Je retombe donc sur Larrau sous la grisaille après avoir passé le Col d'Erroymendi dans la descente du col suite à un léger faux-plat montant. A Larrau, l'un des cols les plus terrifiant des Pyrénées se dresse devant moi. Il s'agit du Col de Bagargui menant au village d'Iraty ! Après une petite descente en sortant de Larrau, 3/4 premiers kilomètres sont d'abord supportables autour de 5% puis vient le grand moment de souffrance : 5 km entre 11 et 13% de moyenne avec des passages atteignant les 18/20% ! Je n'ai presque pas posé les fesses sur la selle de ces 5 km, si ce n'est quelques secondes ci et là pour m'essuyer le front et les yeux ! La pente est tellement affolante, y compris pour les automobilistes, que ces derniers sont très compatissants au vue de l'effort à fournir. J'ai donc eu le plaisir de recevoir beaucoup d'encouragement et de sourires de leur part, des autres cyclistes et des piétons au sommet du col ! J'ai également pu remarquer la fierté régionale très marquée des basques dont la langue est encore omniprésente que ce soit sur les panneaux de signalisation ou dans leur discours. Une fois la descente d'Iraty effectuée, 2 derniers kilomètres d'ascension me permettent de rejoindre le dernier col de la journée : le Col de Burdincurutcheta (Croix de Fer en basque). Il ne me reste plus qu'à redescendre une dernière fois jusqu'au très joli village de Saint-Jean-Pied-de-Port ! J'y suis accueilli de manière formidable par Jean-Pierre et son dernier fils ! Un grand merci pour votre super accueil ! En fin de soirée, j'ai pu assister aux feux d'artifice des fêtes de la Saint-Jean ... avant une dernière nuit pyrénéenne !