157 km / 6h00 / 1961m D+ / 1 difficulté non répertoriée
Aujourd'hui c'est la rentrée ! Je m'élance donc de Louannec avec une pensée pour mes petites soeurs, ma maman, mes cousins et mes amis qui reprennent les choses sérieuses aujourd'hui ! Le soleil est encore et toujours avec moi ! C'est donc avec le sourire que je démarre cette nouvelle étape. Malgré les éléments favorables, j'ai beaucoup de mal à avancer ce matin. Je me sens fatigué et je manque de puissance et d'énergie ! Depuis Louannec, je suis d'abord le littoral en direction de Saint-Brieuc. Sur cette première partie d'étape, j'ai pu admirer l'océan depuis différents points de vue dont deux où je me suis permis une petite halte : la chapelle Sainte-Barbe à Paimpol et la chapelle Notre-Dame d'Espérance à Etables-sur-mer. J'ai également traversé plusieurs bras de mer au dessus de jolis petits ports de pêche ou de plaisance à Tréguier, Lézardrieux et Paimpol. L'atmosphère, les odeurs et le cadre de ces lieux de bords de mer sont rendent leur traversée vraiment particulière et plaisante ! Quelques kilomètres avant Saint-Brieux, je quitte le littoral pour retourner vers le centre-Bretagne pour ma seconde partie d'étape. Je me sens mieux cet après-midi, je retrouve de bonnes sensations et de bonnes jambes ! Je passe le Col de la Clarté, un peu par hasard, au sommet d'une bosse quelconque. Voilà donc un col de plus au compteur sans trop de difficultés ! En parlant de difficultés, une autre bien plus intéressante se rapproche doucement : Mûr-de-Bretagne et son très célèbre mur, très apprécié des organisateurs du Tour de France et d'autres courses régionales. Il ne se monte que du côté sud au départ du village de Mûr-de-Bretagne et je ne veux absolument pas me contenter de le descendre. Je le contourne donc dans un premier temps sur les traces des coureurs du Tour de cette année, avant de revenir par la nationale au pied du mur. Pour un mur, c'est un vrai mur ! Depuis le pied, la vue est assez affolante mais excitante à la fois ! Il s'agit donc d'une ascension très courte mais très abrupte à la fois atteignant une pente supérieure à 15% à sa déclivité maximale. Une fois au sommet, tout heureux de l'avoir gravi, c'est finalement le Mur qui a bien failli avoir le dernier mot de l'histoire. En effet, avec une telle pente et un revêtement aussi bon, je me suis dit que le moment était idéal pour concurrencer mon record de vitesse du Mont Ventoux. Je m'élance donc à pleine vitesse sur le même versant que mon ascension. Je bascule dans le mur et un élément dont je n'avais pas vraiment anticipé la présence a bien failli me jouer un bien mauvais tour : le vent ! Une ou deux rafales latérales et voilà que le vélo a commencé à partir dans tous les sens à plus de 70 km/h. Une grosse frayeur et un talent d'équilibriste découvert, voilà ce que je retire de coup de chaud ! Je rentre dans le village de Mûr-de-Bretagne au moment de la sortie des écoliers. Je retourne ensuite dans le Morbihan pour le peu de kilomètres restants. 3 très grosses bosses me séparent encore de Pontivy, et ces dernières n'ont presque rien à envier au Mur au vue de leur pente si ce n'est leur prestige ! Arrivée à Pontivy, une ville charmante où coule le Blavet, la rivière qui forme le canal relliant Nantes à Brest, et étonnante par son contraste entre la ville médiévale et son imposant château et ses façades néoclassiques de la période napoléonienne. Je suis accueilli dans cette même ville par Elie et Laurence, un couple formidable avec une histoire très inspirante. Elie a été dialysé pendant plus de 3 ans suite à une maladie avant d'obtenir une greffe de rein. Il roule aujourd'hui afin de sensibiliser le grand public au don d'organe ! Un grand merci pour votre accueil, votre grande gentillesse et au plaisir de se revoir dans les Alpes ou en Bretagne !