164 km / 5h53 / 1439m D+ / 1 difficulté non répertoriée
Avant-dernière étape avant mon arrivée en Alsace, la 9ème consécutive sans repos, et un nouveau départ sous le soleil ! Mon début d'étape sera très pénible, la fatigue s'accumule avec l'enchaînement des étapes et commence à se faire sentir au niveau de mon énergie. J'ai donc beaucoup de mal à lancer mon étape ce matin ... beaucoup de mal à déployer ma force sur des gros braquets ... beaucoup de mal à avancer tout simplement ! C'est très frustré que je fais donc mon possible pour trouver une solution. Une pause au milieu des champs et des éoliennes sur les routes désertes de ce dimanche matin, une collation, des étirements ... rien n'y fait ! Il faut donc être patient avant que la tête reprenne le dessus et me redonne de quoi avancer convenablement. Je passe dans les Vosges et traverse le village de Domrémy-la-Pucelle, connu pour être le village natal de Jeanne d'Arc. Et voilà que quelques kilomètres plus loin, les ascensions font leurs retour sur mon Tour de France ! Certes, celle d'aujourd'hui n'est qu'une toute petite mise en jambes, mais elle m'a tout de même permis de redécouvrir mon petit plateau, oublié depuis de trop nombreuses étapes. 2,7 km pour atteindre le Col de la Main Noire et retrouver l'émotion de la photo avec la pancarte. Je redescend sur Neufchâteau avant de prendre la route vers Mirecourt. Je franchis ensuite la frontière avec la Meurthe-et-Moselle pour mes derniers kilomètres. Sur ma route vers Lunéville, je passe à côté d'un premier château, celui d'Haroué ! Il s'agit d'un chef d'oeuvre de style élégant du 18ème siècle dont l'architecte a souhaité en faire le symbole du temps qui passe avec 365 fenêtres, 52 cheminées, 12 tours et tourelles et 4 ponts. Une dernière grosse côte à la sortie de Bayon et me voilà arrivé à Lunéville et son château d'un calibre encore supérieur. L'un des plus vastes de France, superbe exemple du classicisme à la française et surnommé "le Versailles de Lorraine", il fût la demeure du Duc de Lorraine Léopold 1er au début du 18ème siècle. Après avoir subi un gigantesque incendie en janvier 2003, il est aujourd'hui intégralement réconstruit à l'identique ! Après quelques centaines de mètres dans les rues pavées, dont je ne suis définitivement pas amateur, j'arrive à Chanteheux où je suis accueilli par Michel et sa compagne. Passionés de vélo et amoureux de la Haute-Savoie, nous avions tout pour bien nous entendre ! Encore un grand merci pour le très bon dîner et votre superbe accueil !