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Etape 92 : Vaux-en-Bugey / Virieu-le-Petit

131 km / 7h20 / 4276m D+ / 6 difficultés dont 3 répertoriées (Col de Portes, Col de la Biche et Col du Grand Colombier)

Troisième et dernière étape jurassienne de mon aventure au départ de Vaux-en-Bugey. Le soleil est toujours de la partie mais il fait aussi toujours aussi froid le matin. Les premières pentes arrivent dès la sortie du village, c'est le Col de Fay (9,8 km à 4,1%). A savoir que ce petit col est le 200ème de mon aventure, il n'en reste donc plus que 50 à aller chercher pour combler ma liste des 250 cols. Une première ascension où le trouve de tout : des pentes coriaces, des pentes douces et même des petites descentes par moments. Je bascule au sommet vers le petit village de Souclin avant de très rapidement retrouvé de la pente, en l'occurence celle du Col de Portes (8 km à 6%) dans la continuité du précédent. Je poursuis donc sur des pentes moyennes et plutôt régulières, ce qui me permet de ne pas user trop de forces à cet endroit ... ces forces qui seront précieuses au vue de la suite du programme de l'étape. Une fois au sommet de cette seconde difficulté, une longue descente m'attend par Ordonnaz et Contrevoz. Une descente plutôt plate et donc peu agréable, d'autant plus qu'il y faisait très froid. Une petite pause s'est donc imposée dans la vallée afin de se réchauffer un peu pour attaquer convenablement le Col de Ballon, troisième ascension du jour. Une belle route forestière, des jambes qui montent en puissance et des pentes sérieuses, voilà ce qui m'amène dans un premier temps au petit village perdu d'Armix. La route s'adoucit ensuite jusqu'au sommet du col. A quelques kilomètres de là, le Col de la Lèbe m'attend au bout d'une route vallonée. Les choses sérieuses vont pouvoir débuter ! La route s'élève progressivement jusqu'à Brénaz avant d'exploser : 7,5 km à 8,5% de moyenne ! Appliqué et concentré sur mon effort, je parviens à gravir ce col de la Biche sans trop de difficultés malgré des pentes très sévères par endroits. Ce col est en grande partie fermé par la végétation qui entoure la route. Quelques rares occasions d'apercevoir la vallée entre deux arbres durant l'ascension, mais c'est bien 2 kilomètres après le sommet qu'un superbe panorama s'offre à moi ! Le Mont-Blanc, grandiose et magnifique se dresse majestueusement droit devant moi ! Après l'avoir admiré comme il se doit, je poursuis ma descente vers le Rhône, qui sépare à cet endroit-là, l'Ain et ... la Haute-Savoie ! C'est donc avec une pointe d'émotion que je me faufile au milieu du pont, afin de poser le pied en terre haut-savoyarde, 103 jours après l'avoir quittée ! Ce ne sera que de courte durée (pour le moment) puisque je m'en retourne vers Anglefort affronter la dernière difficulté de la journée, et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit du Col du Grand Colombier (15,2 km à 7,9%). Il s'agit là d'une ascension qui propose une double difficulté : longueur et pente ! 9 des 15 km d'ascension sont au-delà de 9% de moyenne ! La journée étant bien avancée, la température est de nouveau très fraîche dans la forêt, les jambes également bien entamées par les nombreux efforts fournis au préalable, je rencontre en outre des problèmes de batteries à la fois sur mon compteur et sur mon téléphone ! Beaucoup de difficultés donc mais l'envie est là, et cela aide beaucoup ! Dans les derniers mètres, la vue se découvre pour laisse aparaître une nouvelle fois toute la chaîne du Mont-Blanc. Comment ne pas avoir le regard rivé sur ce sommet monumental ? Au sommet, le panorama est tout simplement magique ! Seul au monde, au dessus de tout, le Mont-Blanc dans les yeux et la lumière du soir illuminant l'horizon ... la journée ne pouvait pas mieux se terminer ! J'achève mon étape par la descente du col, plutôt désagréable pour le coup à cause d'un revêtement pas terrible et d'une pente très très raide sur ce versant là ! Je suis accueilli chez Françoise et Walter ainsi que 3 de leurs 4 enfants. Merci du fond du coeur pour votre accueil et votre gentillesse !

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