139 km / 6h53 / 4087m D+ / 5 difficultés dont 1 répertoriée (Col de la Madeleine)
95ème départ de mon aventure ce matin de Gilly-sur-Isère. Un départ très matinal pour concorder avec les horaires de travail de mes hôtes ! Il est 7h, c'est dans la pénombre matinale que je donne les premiers coups de pédale de mon étape. J'ai ressenti étrangement beaucoup d'apaisement de parcourir ces premiers kilomètres dans la tranquilité de l'aube. Je rejoins Frontenex et débute l'ascension du Col de Tamié (10,3 km à 5,7%). Les tout premiers rayons de soleil apparaissent alors ... donnant une situation inédite très agréable que je n'avais pas encore vécue lors de mon aventure (excepté à Forcalquier mais ce n'était pas en montagne). Je bascule alors sur Faverges après avoir passé une nouvelle fois la frontière avec la Haute-Savoie, il s'agit des premiers vrais kilomètres dans mon département ! L'émotion est particulière, me retrouver içi, à quelques kilomètres de ma maison, après avoir vadrouillé d'un bout à l'autre du pays ! Depuis Faverges, je monte au Col des Esserieux par Saint-Ferréol, une petite descente puis vient le Col de l'Epine (7,5 km à 2,7%), relativement accessible par ce versant haut-savoyard. Au sommet de cette troisième difficulté, il est seulement 9h30, plus ou moins l'heure à laquelle je prend la route habituellement le matin ... et il ne me reste plus que 100 km. C'est donc très sereinement que je poursuis ma route vers la vallée de la Maurienne. Une jolie descente plus tard, me voilà déjà de retour en Savoie à Ugine, point de départ du Col de la Forclaz de Queige (5,6 km à 8,25%). Une quatrième difficulté courte mais rude, typiquement le profil des cols pyrénnéens. Tout va bien jusque là ! Je retourne ensuite vers Albertville et je m'enfonce dans la vallée de la Tarentaise jusqu'à Feissons-sur-Isère. Me voilà au pied d'un nouveau géant français : le Col de la Madeleine (24,5 km à 6,3%) ! Un vrai défi m'attend avec ces 25 km d'ascension, soit l'une des plus longues que l'on puisse trouver dans notre pays. Il est donc très important de lisser son effort afin que celui reste constant et efficace tout au long de la progression. L'ascension est, d'autre part, très irrégulière ce qui l'a rend complexe à apprivoiser avec, pour illustrer cela, des passages fréquents supérieurs à 10% et un gros replat du 7ème au 10ème kilomètre. Pour résumer, j'ai apprécié retrouver cet effort si particulier que nécessite la montée de ces grands cols, tant dans la durée que sur l'intensité. Avec un nom pareil, je me sentais obligé d'aimer ce col et pourtant ... je l'ai trouvé moins fabuleux que l'ont été le Galibier, le Tourmalet ou la Bonette, bien que les points de vue au sommet, d'un côté sur le Mont-Blanc et de l'autre sur la Maurienne sont superbes. J'ai trouvé mon ascension très correcte dans l'ensemble, l'esprit était serein grâce au beau soleil et à l'avancée de l'étape suite au départ précoce. J'ai peiné dans les derniers kilomètres après toutes ces difficultés, totalisant plus de 4000m de dénivelé positif aujourd'hui et ce pour la 7ème étape de mon aventure ! Après une longue descente, j'ai été accueilli à La Chambre par Gérard et Marie avec qui j'ai pris énormément de plaisir à échanger. Un très grand merci pour votre magnifique accueil, j'ai été très heureux de vous rencontrer !