102 km / 5h13 / 2758m D+ / 4 difficultés répertoriées (Lacets de Montvernier, Col du Mollard, Col de la Croix de Fer et Col du Glandon)
Départ d'une 96ème étape qui s'annonce volontairement courte, bien qu'elle respecte mon objectif de départ de rouler un minimum de 100 km chaque jour. Cela reste décevant de faire une courte étape après en avoir fait de si longues. Je fais néanmois ce choix, d'abord car la pluie doit arriver rapidement dans l'après-midi mais aussi car cela peut me permettre de ménager quelques forces qui me seront utiles pour les étapes finales. L'itinéraire d'aujourd'hui s'annonce tout de même dantesque avec des grands noms à l'exemple du Col de la Croix de Fer, dernière difficulté de mon aventure à plus de 2000m ! Je m'élance donc de La Chambre ce matin en direction des somptueux lacets de Montvernier. Révélés aux yeux du monde entier depuis le passage de la Grande Boucle en 2015, cette ascension unique et spectaculaire est un rendez-vous incontournable dans une vie de cycliste. 3 petits kilomètres qui voient s'empiler 18 lacets les uns sur les autres de manière assez folle, faisant totalement oublier leur pente à 9% de moyenne. J'atteinds donc le village de Montvernier au sommet avant de redescendre vers Saint-Jean-de-Maurienne puis Villargondran. Ce village est le point de départ de mon fameux tritptyque : Mollard / Croix de Fer / Glandon. Le premier de la liste, le Col du Mollard (18,2 km à 6,1%) joue dans une division encore supérieure ! Ce n'est pas 18 mais bien 45 lacets sur moins de 12 km qui permettent d'atteindre le village d'Albiez-le-Jeune. Phénoménal ! Juste avant le sommet, je traverse le village plein de charme d'Albiez-le-Vieux. Je bascule au sommet avec une courte descente pour rejoindre la route du Col de la Croix de Fer. 14 kilomètres à 6,2% sont alors nécessaires pour atteindre ce monument du cyclisme, à 2064 m d'altitude. Il s'agit donc du 16ème et dernier passage au-delà du cap des 2000m ! L'ascension se découpe clairement en 2 parties ... La première très facile jusqu'au centre de Saint-Sorlin d'Arves. A partir de là, la seconde partie, beaucoup plus difficile, m'emmène tout au sommet. J'ai pris beaucoup de plaisir à escalader ce col grâce à un environnement toujours aussi stupéfiant lorsque l'on monte autant en altitude et de très bonnes sensations lorsque la pente exigeait un effort important. Je me lance dans la descente sous les premières gouttes. Je rejoins le Col du Glandon, 2,5 km plus bas, sans vraiment de mérite et je poursuis vers la vallée de l'Oisans. Une longue et belle descente marquée par deux portions ascendantes dont une très sévère (1 km à 9,5%). Un effort important une fois les jambes refroidies, cela donne un kilomètre très douloureux ! Des troupeaux de chèvres, le magnifique Eau D'olle et le passage en Isère ... voilà ce que je retiens de cette descente vers le Lac de Verney. Je termine mon étape au Bourg d'Oisans chez Laurent, Isabelle et leurs deux filles ! Merci pour votre bel accueil !